lundi 2 novembre 2009

Un voyage à Chine...



Tout avait bien commencé, un voyage de 11h00, Bogota/Paris en business après une semaine intense et une bonne grosse soirée chez Andres Carne de Res. Bref un voyage de repos total, pour se faire dorloter par Air France. Enregistrement rapide, petit encas dans la lounge, lecture de journaux français, tout doux...J'arrive dans la cabine, je vois un gros bonhomme s'enlever les chaussures et machinalement je ne regarde même pas mon billet, je suis sure que celui là il est pour moi...ça ne manque pas, je m'approche de mon siège, pas de bol, j'avais raison, j'ai tiré le gros lot. Une odeur de camembert, bien fait, enveloppe la zone, bientôt déclarée zone CEVESO. Je lui demande de passer, il ne répond pas, l'hôtesse me dit que M. Lee ne comprend pas le français ou l'anglais...Bon point au moins il ne va pas me prendre la tête avec des histoires de système informatique ou de centrale téléphonique comme cela m'est déjà arrivé dans le passé.
Autant, l'odeur était intense quand il a ôté ses chaussures, autant le cap des chaussettes...c'est un autre monde, on laisse le camembert pour se diriger vers la belette écrasée, quelque chose de beaucoup plus animal, du musc a l'état pur. Ça me soulève le cœur, j'ouvre complètement le clapet de l'air version soufflerie...ça dissipe l'odeur rapidement, j'ai les cheveux à la Desireless mais avec les chaussettes Air France, le petit sac pour mettre ses chaussures cela me sauvent. Une petite coupe de champagne pour me remettre de mes émotions, je me détend. Après l'odeur, le bruit. Il a du prendre froid a Bogota, 2 600m d'altitude c'est frais. Il commence par des petits snif, snif, ensuite des raclements bruyant de gorge pour arriver à des combinés reniflement/raclement...comment lui dire qu'un mouchoir peut l'aider à ce que je ne l'étrangle pas avec ses chaussettes en peau de belette!
Je reprend un autre champagne, il faut que je me détende. Le repas arrive, le foie gras et son chutney de mangues est très bien, avec un Chablis, je reviens à mon attitude de croisière, Jabba the Hunt s'endort sans manger, je respire...Les mouvements de l'avion font bouger son ventre comme un gâteau de gélatine...les snifs snifs s'apaisent...mais les ronflements commencent, putain j'en peu plus, la belette s'est transformée en tapir enrhumé...Je ne suis pas le seul sinistré, autour la grogne se propage, va-t-on le lincher? Le saumon et son risotto à la truffe, le casque anti-bruit m'éloigne de mon encombrent voisin. Je vais dormir avec le casque c'est pas très commode mais au moins je suis tranquille...enfin c'était sans compter l'éventail d'armes chimiques à disposition de mon illustre voisin. Après le bruit, les odeurs...des vents nauséabonds s'échappent de tant à autres, il a utilisé la peau de la belette pour ses chaussettes mais la belette elle même il a du la manger...crue. C'est indescriptible, c'est horrible, il faut le foutre en soute...il va exploser, il se dilate, la fin est proche...Après toute sorte de gesticulation, de grognement je me retrouve avec mon casque sur la tête une serviette sur le nez et pilule pour dormir dans le testou...Il est frais le grand voyageur!
Je fini par m'endormir, endormissement sur commande mais tellement salvateur...L'hôtesse me réveille pour le petit déjeuner...Le Skud se réveille également...Il commande des œufs...oh pauvre !, vu l'état de sa tuyauterie interne les œufs vont mettre le feu aux poudres...Je me protège comme je peux. Mais l'attaque vient d'ailleurs...il se saisi du sac en papier et commence des gargarismes, se racle la gorge d'une telle force, que je fais un bond, le casque anti-bruit n'y peut rien, il t'envoie une bonne paires de mollard dans le sac, je l'insulte de tout les noms d'oiseaux me venant a 4h00 du mat', l'hôtesse s'excuse, je m'enflamme, mon pain perdu ne sera jamais plus comme avant !
A l'arrivée une délégation est venue l'accueillir à la porte de l'avion. Cette outre molle était importante ou alors c'était le CNRS qui était intéressé pour en faire une arme de démoralisation massive...J'arrive complètement raide...

mardi 7 juillet 2009

Manaus, l'ile perdue

Alors Manaus c'est vraiment n'importe quoi, une ville de 2 millions d'habitants posée là, au milieu de nul part, autour, un océan vert, pas de route pour relier le reste du pays, seulement le fleuve, un énorme pont en construction de 9 kilomètres de long qui enjambe le fleuve Amazone pour arriver...dans la jungle!
Un théâtre de style italien magnifique, un fleuve qui a une amplitude de 17 mètres entre l'été et l'hiver, des poissons énormes qui ressemblent des cochons, des dauphins blancs, des piranhas...et moi et moi et moi!!

La ville a été très riche grâce au caoutchouc, puis très pauvre à cause du caoutchouc et aujourd'hui elle renait grâce aux incitations fiscales. Elle est déglinguée, il ne reste que quelques vestiges de son glorieux passé, un potentiel fou à développer, une halle bâtie sur le même modèle que le ventre de Paris, un pont construit par Eiffel, des maisons coloniales au bord du fleuve...
Pour l'instant l'intérêt majeur de la ville reste son fleuve ou plutôt ses fleuves, car Manaus est situé sur les bords du Rio négro, qui se jette dans l'Amazone en aval de la ville. C'est vraiment impressionnant de voir la jonction des deux fleuves, le Rio négro et ses eaux...noires (le nom ne le laisse pas présager) ne se mélange pas pendant des kilomètres avec les eaux boueuses de l'Amazone. La température, la densité, le Ph sont opposés donc ils s'apprivoisent pendant des kilomètres avant de s'unir, ahhh c'est beau la nature !!

Autre chose a voir les fermes de poissons pirarucu, une énorme bestiasse qui peut atteindre 4 mètres de long et peser jusqu'à 400 Kg. Beaucoup moins dangereux que le piranhas, il gobe les fruits qui tombent des arbres ou les poissons comme dans cette ferme :



Le poisson est délicieux, ils vous servent ses côtelettes grillés, de la même taille que les côtelettes d'agneau, vraiment étonnant. Le piranhas lui est minuscule, rempli d'arêtes, il peut te bouffer entier et toi tu as l'impression de manger un portefeuille séché au soleil...foutue nature!!

lundi 1 juin 2009

Medellin sucursale du ciel

Après un voyage à Bogota, j'étais un peu plus rassuré par la Colombie. Mais la seconde étape était plus tendue, la capitale c'est une chose mais partir à Medellin je me sentais moins rassuré. Ce nom est lié dans mon esprit à Cartel. Vous me dites cartel, paf sans hésiter Medellin! très pavlovien comme réaction...Je m’imaginais la ville comme les favelas de Rio avec en plus des routes boueuses et des colombiens avec de grosses moustaches tirant des ânes....Hors sujet, la ville est à 40 min de l’aéroport, qui est situé en haut d’une colline verdoyante. La route est très agréable, la nature est proche de celle que l’on peut rencontrer dans les alpages suisses, c’est vert, vallonné, des petites fermettes de style coloniale avec des fenêtres rouges et bleus donnent à cette arrivée un caractère bucolique.
La ville en contrebas est immense, tentaculaire, les constructions sont en briques orangées, une ville à l’apparence froide, minérale. Le centre historique est aéré avec des petites placettes, des maisons coloniales, de la verdure et de jolis magasins. Très agréable. La ville héberge aussi un superbe musée Botero. Originaire de Medellín l’artiste a fait don à la ville d’une quantité impressionnante de statues.
Le premier stop déjeuner se fait dans un petit bouiboui : quelques tables en formica, des tabourets, une petite maison dont les murs sont tapissés de remerciements écrits au feutre, le livre d’or local, parmi les habitués : Carolina Herrera, Botero, le Président Uribé…Le menu est simple 3 soupes, rien de plus, aux tripes, aux porc et haricots noirs et au poulet. On prend les 3…Un DELICE...Dehors, un nouveau chauffeur nous attend avec une nouvelle voiture...je trouve ça étrange ce changement de voiture...visite d'un shopping mall, de retour à la voiture, le chauffeur a changé tout comme la voiture, ça commence à m'inquiéter, serait-on suivi? Après la visite des différents malls de la ville, stop dans un bar branchouille pour essayer l'aguardiente, la boisson local, un peu comme l'ouzo grec,bien anisé, bien fort, ça décape...retour à la voiture direction l'hôtel, là nouvelle voiture, nouveau chauffeur....la je commence à m'inquiéter. On doit être suivi, ou pire ils ont reçu des menaces, je suis peut être la cible d'un groupe terroriste, pourquoi les marxistes sont contre moi ? ou alors c'est le cartel qui veut se faire de l'argent avec avec un kidnapping express, je veux savoir, je cogite trop...soudain j'explose, je commence à demander que l'on me dise ce qu'il se passe, les changements de chauffeurs, de voitures, les tours de voiture pour s'arrêter a des endroits précis, merde y'a un problème !!?? Ils me regardent avec un pointe de gêne....je pense que j'ai tout découvert, je sais tout, on me l'a fait pas a moi...eh eh.
Embarrassé, mon directeur local, m'informe que nous changeons de voiture a cause de "Pico-placa". Un nouveau baron de la drogue ? un FARC comme tiro-fijo...ouh la, sueur froide...Il continue: c'est pour limiter la pollution de la ville, certaines plaques (placa) ne peuvent circuler que hors de pic de circulation (pico)...Je me retrouve un peu con, je passe de James Bond en mission a la Panthère rose en vadrouille...Décidément, il faut que je change ma perception de la Colombie...et peut être aussi mon pantalon...

lundi 25 mai 2009

Pérou : Et bien mon cochon !

C'est une fierté, un orgueil national, une réussite économique sans précédant, malgré la crise l'économie préruvienne va de l'avant avec comme fer de lance le cochon d'Inde !

L'exportation vers les Etas-Unis de cochons d'Inde (ou Cuy en péruvien) est en pleine croissance. Mais attention, cette exportation n'est pas pour satisfaire de petits américains bouffis délaissant leurs playstations pour chouchouter un petit rongeur, non il s'agit d'exportation de viande de cochon d'Inde, pres de 3000 petits betes ecorchées ont passé les frontieres, pour le plus grand plaisir des papilles de Uncle SAM.

Cette chair est pauvre en gras, elle est peut etre la solution a l'obésité, les yankees sauvés par des rongeurs lights...A quand un Mac Cuy....allez Steve !

samedi 7 mars 2009

La grande Sultane - Nicaragua

Passez le week-end au Nicaragua, ça vous dit? Si vous avez lu le post précédant vous allez sûrement partir dans un rire sardonique avant de me jeter des bananes pourries à la figure...et pourtant une ville mérite vraiment le détour : Granada. Elle est située à 40 minutes de Managua au bord du lac Nicaragua. La ville est superbe, l'architecture coloniale a été très bien conservée, les couleurs sont vives, les hôtels de charme. C'est l'une des villes les plus anciennes des Amériques, elle a été fondée en 1524. Elle est surnommée la grande sultane, non pas pour son habilité à faire la danse du ventre mais pour sa ressemblance architecturale avec Séville. Lors de mon passage il y avait le festival international de la poésie. Des poètes du monde entier étaient présents afin de déclamer des vers dans les rues. Un japonais s'était poste a l'angle d'une petite place, récitant avec passion une poésie ou la recette des crêpes suzette (le japonais est assez abscons pour moi), une foule s'était massée près de lui, l'encourageant par des petits hochement de têtes (oui l'amateur de poésie n'utilise pas de corne de brume ou de chants guerriers pour encourager). Des qu'il eu fini, une salve d'applaudissement, nous n'avions rien compris, mais il avait l'air sincère le bougre.

Nicaragua - Centre ville 0 km

Managua la capitale du pays à de quoi surprendre, la banlieue est poussiéreuse, déglinguée et bruyante, rien d'exceptionnel, vous êtes dans une ville sud-américaine. Mais vous attendez à voire poindre les immeubles du quartier financier, les bâtiments historiques, les marchés...bref le cœur de la ville, le problème à Managua c'est que vous n'arrivez jamais au centre ville car il n'y a pas de centre, il a été détruit en 1972 par le tremblement de terre et jamais reconstruit, cela vous donne une impression de vide assez déroutant. L'herbe folle a remplacé les bâtiments, seul subsiste la cathédrale au milieu du rien. Ce pays a connu ces dernières décennies l'ingérence américaine, une dictature sanguinaire, une guérilla marxiste (les sandiniste), une guérilla anti-marxiste (les contras), des tremblements de terre et l'ouragan Mitch...Je crois qu'il ne manque plus qu'une attaque massive de chauve-souris pour couronner le tout.

lundi 16 février 2009

Ipod gualtemalteque

Attendre sa valise à l'arrivée c'est toujours stressant, on ne sais pas si elle est arrivée à bon port, si elle n'a pas été fracturée, déchiquetée, machouillée par des clampins avides de mes calecons à fleurs...Il y a aussi cette pression va-t-elle arriver dans les premieres...Voire meme la premiere, apres des heures de vol, ca efface votre fatigue, vous donne un sentiment d'orgueil...vous la prenez devant tout le monde fiere comme un bar tabac, sortant comme un prince en direction de la ligne de taxi. A Guatemala City cette concurrence est effacée car il y a un groupe dans l'aeroport qui met le feu, c'est un mix entre les Sex Pistols et Nirvana, alors la valise on s'en fout, ecoutez plutot :

dimanche 15 février 2009

God bless your smile

Voici un artiste brésilien que j'aime bien: Caca di Guglielmo, il a un prénom à iech' mais j'aime bien...

dimanche 1 février 2009

Portela - Ecole de samba - Rio de Janeiro

La soirée avait bien commencé, la semaine était finie, une caipirinhia aux noix de cajou s'était lovée dans la paume de ma main, nous venions de nous asseoir Chez Marius, un restaurants très sympa de Copacabana ou les serveurs passent et vous tentent avec toutes sortes de poissons, fruits de mer grillés... et quand quelques choses vous fait envie vous faites un petit signe et hop les petits calamars grilles, les langoustes juteuses débarquent dans votre assiette...muito bom !

Après cette pêche miraculeuse, direction la banlieue...pour assister aux répétitions d'une des plus ancienne école de samba, Portela...couleurs blanc et bleu, l'emblème un aigle féroce (oui il a l'air féroce ce rapace), une organisation incroyable. C'était la répétition de la chanson qu'ils vont chanter pendant le carnaval...une ambiance excellente, tout le monde connaissait la chanson et la répètait sans cesse, a la fin vous entrez en transe vous chantez également...bien sur vous avez l'air ridicule, eh alors...Ambiance :



A l'exterieur de la scene :



Si vous voulez apprendre la chanson :

samedi 31 janvier 2009

Sao Paulo Fashion week

De retour a Sao Paulo, pour encore une mission très périlleuse...Une rencontre, durant le Fashion Week, des différents magazines comme Elle, Vogue, Marie Claire ainsi que les nouveaux designers que nous pourrions sponsoriser en juin pour le prochain SPFW...C'est par sa taille et le nombre de designers présents le plus grand d'Amérique Latine. Direction the Place de la fashionista brésilienne, un superbe bâtiment de Niemeyer (encore un). Dans les couloirs c'est un mix de mannequins brésiliens, de vieilles peaux tirées, de gens nerveux et bien sur de freaks...Comme chacun le sait le freak est un animal nocturne vivant a proximité des cameras qui fait tout pour les attirer...Animal très particulier que l'on observe rarement dans les citées de banlieue ou les routiers de Palavas (encore que...)...Après les freaks vient les mannequins, je vous vois imaginer des Gisèle Bunchen partout, une pub pour Aubade ou le dernier clip d'un gangsta rap...Bref du glamour, du chic ou du sexe pour les plus pervers. Eh bien forte déception, le drame, la douche froide, le mawachigueri coup de pied circulaire...il n'y avait que des sacs d'os, belle gueule mais alors tout le reste n'est pas fini, toujours en construction, pas de seins, des os, que d'os, que d'os, horreur, malheur. Certaines sur la passerelle avaient du mal a tenir debout sur des talons, pathétique. Le défilé lui même, un joyeux bordel, un monde fou, des cameras, des journalistes, des freaks...Heureusement je suivais le Moise local, la directrice de publication du plus grand magazine de mode, la masse des journalistes, groupies, paparazzis s'ouvrait tel la mer rouge, grandiose, je pouvais entendre au loin la musique d'Ennio Morricone accompagnant ce miracle. Après tout ce stress retour dans les salons pour pour quelques coupes de champagne et autres cocktails qui vous provoquent des éruptions intra-crânienne le lendemain. Enfin le must c'était un freak, un vrai, un loulou de 1.80m, combinaison moulante noire en licra, hauts talons, chaussettes de sport et renard dépouillé sur les épaules...une pièce rare, vu sa démarche il aurait pu jouer dans le bon, la brute et le truand, la musique Ennio Morricone revient, il est temps de partir.